Cornet : "Quelle aventure ! Une page de 30 ans se tourne. C'est effrayant mais j'ai eu une chance inouïe."
Alizé Cornet a disputé le dernier match de sa carrière de joueuse de tennis professionnelle ce mardi sur la terre battue du Court Philippe Chatrier. La Française s'est logiquement inclinée dès le premier tour de cette édition 2024 de Roland-Garros, battue par la finaliste sortante et n°8 mondiale, la Chinoise Qinwen Zheng, en deux manches (6-2, 6-1). L'ancienne 11e joueuse mondiale (2009), qui déteint le record des tournois du Grand Chelem joués consécutivement (69), était très émue au moment de prendre le micro.
Alizé Cornet : "Ça me touche énormément de pouvoir célébrer cette fin de carrière ici à Roland-Garros. C'est bien, parce que j'étais déjà en larmes hier après le match de Rafa, rebelote aujourd'hui, super, beaucoup d'émotion. Ça fait des semaines que je me prépare pour ce moment, mais je crois qu'on n'est jamais prêt quand le moment est venu de faire ses adieux.
C'est une sacrée page qui se tourne, une page de 20 ans de tennis professionnel. Mais en fait plutôt une page de 30 ans puisque j'ai commencé le tennis à 4 ans. Et donc je vais devoir laisser tout ça derrière moi, et entamer un deuxième chapitre de ma vie. C'est effrayant en un sens. J'ai eu une chance inouïe de vivre cette vie.
Là, je revois les images (sur l'écran géant), et j'avais tenu jusqu'à présent mais là l'émotion me submerge parce que je vois le chemin parcouru. Et... je suis super fière de moi, super fière que ce que j'ai accompli. J'aurais voulu faire plus, comme toujours, comme aujourd'hui, j'aurais voulu gagner, faire une meilleure prestation.
Mais j'ai tout donné à mon sport et, comme je l'ai dit, j'ai vraiment une chance incroyable d'avoir vécu cette vie là. Certes, ça a demandé beaucoup d'efforts, pas mal de sacrifices, beaucoup de travail et de remise en question. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas. Mais quand même, quelle aventure!
Papa, maman, Bastien (son frère Sébastien), si on avait su quand on a débarqué ici en 2005, quand j'avais 15 ans, que 20 Roland-Garros plus tard on serait encore là, sur le Central, après une carrière bien remplie, je pense qu'on aurait signé pour cette aventure. Merci d'avoir toujours été là, dès le début, dès mes premiers pas."