Navarro : "Quand j’étais petite, j’étais TDAH (hyperactivité) ou quelque chose comme ça"

Emma Navarro s’est qualifiée pour sa première demi-finale en Grand Chelem grâce à sa victoire sur Paula Badosa ce mardi à l’US Open. Après le match, elle s’est prêtée au jeu de l’interview sur le court, ce qui nous a permis d’en apprendre un peu plus sur l’Américaine de 23 ans, actuellement 12e joueuse mondiale. Voici l’intégralité de son interview (vidéo à la fin de l’article).

Question :

"Emma Navarro, née à New York, qui dispute sa première demi-finale en Grand Chelem. Emma, vous êtes entrée dans ce match, vous aviez l'air très calme, froide et concentrée, comme vous le faites toujours. Mais à quoi pensiez-vous en étant menée 5-1 dans le deuxième set et comment avez-vous fait pour renverser la situation ?"

Emma Navarro :
"Oui, après être revenu à 5-2, j'ai eu l'impression que ça pourrait se jouer en deux sets. Et je voulais juste rester très forte et m'accrocher. Même si je perdais le deuxième set, je voulais en quelque sorte donner le ton pour le troisième set. Alors oui, je suis vraiment contente de ma performance aujourd'hui et je suis ravie d'aller en demi-finale."

Question :
"Attendez une seconde. Je veux revenir en arrière. Vous étiez à 5-2 et vous vous doutiez que ça allait se jouer en deux sets. Pouvez-vous nous expliquer cela ?"

Navarro :
"Oui, je dis toujours que je ne peux pas voir l'avenir, mais peut-être qu'aujourd'hui je le pouvais un peu (rire). Je ne sais pas. J'ai juste senti que je pouvais peut-être gagner en deux sets."

Question :
"Ok, donc vous avez parlé de ça l'année dernière où vous avez perdu au premier tour ici. Le changement, c'est que vous êtes allé à l'université, deux ans à UVA (Université de Virginie à Charlottesville). Pouviez-vous croire que trois ans plus tard, vous en seriez là ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Tout le travail que vous avez accompli et aussi pour votre équipe ?"

Navarro :
"Oui, cela signifie beaucoup pour moi. Mon entraîneur et moi, nous travaillons ensemble depuis l'âge de 14 ou 15 ans, vous savez, cela fait donc huit ans maintenant. Nous avons fait beaucoup de bon travail ensemble. (À son coach) Je te remercie donc pour tout ce que tu fais, pour ton dévouement, pour tout le temps que tu consacres à cette aventure et pour avoir fait de moi la joueuse que je suis.

Je veux aussi remercier mon père parce que je pense qu'il a eu une vision dès mon plus jeune âge. Il savait que j'étais peut-être un peu TDAH (hyperactivité) ou quelque chose comme ça, trop pour être assise dans une salle de classe ou dans un travail de neuf heures à cinq heures. Et je pense qu'il a vu quelque chose en moi dès mon plus jeune âge. Alors, merci Papa de m'avoir envoyée dans cette voie."

Question :
"Nous avons vu ce que vous avez pu faire à Wimbledon (défaite en quarts contre Paolini). Vous avez eu une belle victoire contre Coco (Gauff, en huitièmes de finale de Wimbledon), mais au tour suivant, tout était un peu trop compliqué. Qu'avez-vous appris de ce moment à Wimbledon que vous avez mis à profit aujourd'hui ?"

Navarro :
"Oui, j’ai beaucoup appris. Je pense qu'à Wimbledon, je me suis laissé aller à des émotions que je n'avais pas nécessairement ressenties ou que je n'avais pas besoin de ressentir. Vous savez, être en quart de finale d'un tournoi du Grand Chelem. En entrant sur le court aujourd'hui, je me suis sentie beaucoup plus à l'aise et j'étais prête à jouer. Je pense que je suis arrivée à un point de ma carrière où je n'ai plus peur d'aucun résultat ou de faire une percée dans n'importe quel tournoi."

Question :
"Ok, j'ai encore deux questions. Vous remerciez votre père, mais d'où vous vient cette personnalité calme et posée ? Parce que j'aimerais que nous ayons tous un peu plus de cela."

Navarro :

"C'est ma mère."

Question :

"Vous allez jouer contre la gagnante du match de ce soir entre Sabalenka et Zheng. Dites-nous ce que vous pensez de ces deux-là en particulier et ce que vous attendez de ce match, puis de votre toute première demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem ?"

Navarro :
"Oui, j'ai joué contre elles deux plusieurs fois et ce sont de grandes joueuses. Je pense qu'elles vont se livrer une belle bataille, mais je serai prête à relever le défi de l'une ou l'autre. Toutes les deux ont un gros service, ce sont de grandes frappeuses. Je pense qu'elles seront agressives, mais, que ce soit l’une ou l'autre, je serai prête."